La Bastide aux Violettes, qui perpétue la tradition de la culture de cette petite fleur sur la commune avec une exploitation et une coté muséographique, reste pour beaucoup le premier musée qui voit le jour à Tourrettes-sur-Loup. Et pourtant ce n’est pas le cas ! En effet, dans les années 1950 sur la Place de la Libération, dans la Tour de l’Horloge (l’ancienne mairie), un musée s’ouvrait au public. Si quelques anciens s’en souviennent encore, pour les autres il ne reste, pour raconter cet événement, qu’une carte postale et deux simples documents administratifs.A l’époque, le principe de précaution ne faisait pas encore partie de la vie quotidienne. Quand on connaît l’agencement intérieur de la Tour il est impossible d’imaginer aujourd’hui le passage d’une commission de sécurité pour valider les lieux en Etablissement Recevant du Public (ERP) !
Le musée militaire de Monsieur de Villefumade était installé au second étage, tandis que le premier lui servait de bureau. Dans le bail avec la Commune il lui était donné le titre de conservateur ! À cette période on attachait de l’importance aux fonctions et aux titres… Il était surnommé « Père la Fraternité », une connotation républicaine, et son image sur la carte avec sa barbe et sa chemise n’est pas sans rappeler Garibaldi ou Jaurés… La Tour étant déjà habitée, à la demande du Maire, le logement fût cédé par le locataire contre une rétribution annuelle qui serait versée par Mr de Villefumade. Dans le cahier des charges il est autorisé à installer un panneau indiquant son musée (on le devine sur la photo au-dessus de la porte) et il doit remonter régulièrement l’horloge, le système électrique n’étant pas encore actif. Très modeste, ce musée présentait quelques armes, casques et divers équipements militaires… peu de visiteurs mais les enfants scolarisés dans la classe ouverte sur la place se souviennent de cet homme qui leur offrait des bonbons! |
Son tampon ‘publicitaire’ faisait la promotion des productions locales, la violette, l’huile d’olive mais aussi les figues et les œillets et soulignait les offres touristiques. |
Le bail de l’ancienne mairie – signé par Eugène Geoffroy